Chloe Cornu Wong n’est pas une skieuse comme les autres, nicoise dorigine c’est pourtant sous le pavillong hong-kongais qu’elle a décida d’aborder les compétitions internationales. Rencontre avec une sportive pas comme les autres.
Chloe, pourrais-tu te présenter succinctement ?
Je m’appelle Chloe Cornu Wong. J’ai grandi en France et je pratique le ski alpin au niveau international. Je suis française par mon papa mais aussi hong-kongaise par ma maman. En 2016, j’ai fait le choix de concourir sous les couleurs de Hong-Kong pour continuer à pratiquer mon sport au plus haut niveau. Je vis depuis une aventure assez unique et j’essaye d’encourager autant que je le peux les jeunes d’un peu partout à pratiquer mon sport.
D’où te viens ta passion pour le ski ?
J’ai commencé toute petite, à l’âge de 3 ans. A Nice où j’ai grandi, c’est quelque chose d’assez commun. On n’est pas très loin de la montagne et les gens ont tendance à l’oublier. En France, il y a les filières ski-étude. J’ai décidé d’en intégrer une à l’âge de 12 ans. Ca m’a permis de poursuivre ma progression à un bon rythme. De là est venue l’opportunité de représenter le pays de ma maman en compétition internationale.
Tu entretenais quel lien avant ça avec tes racines asiatiques ?
Je venais déjà assez souvent à Hong-Kong pour les vacances. Ca m’a permis rester connectée à ma famille, côté maman. Au fil des années, je m’y suis fait des amis que j’ai gardés. Je me sens un peu chez moi là-bas aussi.
La ville de Hong Kong elle t’évoque quoi aujourd’hui ?
C’est une ville très internationale. On a tendance parfois à l’oublier. C’est un petit melting pot de toutes les influences des pays voisins tout en prenant des accents assez British par moment. J’ai toujours été frappée par ça. Le « tea time » à 16:00 est un super exemple ! C’est l’heure du thé à l’anglaise mais avec du café hong kongais ou des thés chinois… c’est super pittoresque.
Comment tu qualifierais le style hong kongais ?
Ca varie beaucoup selon les générations. Quoi qu’il en soit, je trouve les hong kongais toujours très âpretés. Ca va du style très business à l’européenne à des tenues plus traditionnelles que portent les personnes plus âgées. Chez les jeunes, les styles gothique ou lolita ont encore beaucoup la côte là-bas. Les artistes de K-pop comme BTS ou Black Pink ont aussi une très grosse influence sur ce que portent les jeunes dans la rue.
Justement donne-nous tes références en matière de culture pop asiatique ?
J’apprécie énormément les K-drama coréens et les films d’action hong-kongais. Pour les vêtements, j’aime bien mélanger le moderne avec des touches de style asiatique traditionnel. Ca me vient de ma maman. Elle nous habillait souvent mon frère et moi avec des tenues assez typiques de chez elle. C’était sa façon à elle de nous maintenir connectés à sa culture. Ca m’est un peu resté !
La marque sportswear que tu affectionnes là-bas?
J’adore la boutique IZZUE. C’est un peu le Citadium de là-bas. Tu peux y trouver pas mal de marques authentiques asiatiques : MMU, BAPA, MUSIUM. En France, on les connaît moins mais elles font un carton en Chine. Dans les faits, depuis Hong Kong, tu es tout près de la plupart des usines Nike, Adidas et j’en passe. Résultat, tu as beaucoup de choix dans les commerces et souvent à, un prix très compétitif.
Y a-t-il des coins en France où tu retrouves ces influences ?
A Nice, en dehors de la nourriture, j’avoue qu’il n’y a quasiment rien qui puisse me renvoyer à cette partie du monde. C’est aussi pour ça que j’adore me retrouver dans le 13 ème arrondissement à Paris. Il y a un peu de tout, de ce côté là. Des boutiques de vêtements, des food stores, des boutiques de mangas… je commence à y avoir mes petites habitudes.
Ta sneaker signature ?
Hong-Kong a une rue toute entière dédiée à la sneaker. C’est assez hallucinant. J’adore me fournir là-bas. Je dirais que la Nike Air Force est vraiment ma sneaker de référence. A mon dernier passage, j’en ai acheté une qui résume un peu ce que je suis. C’est une collab asiatique qui associe le design assez viril de la Air Force avec des sinogrammes et d’autres éléments de rappels de la culture chinoise.