Les chaussures qui valaient 3 millions de dollars

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Mr Adidas et Mme Nike ont un fils comment l’appellent-ils? Marcus Jordan bien sur!

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Effectivement dit comme cela, c’est un peu confus.

Resituons un peu l’affaire, le fils de Dieu sur terre, fait une entrée remarquée dans la prestigieuse Université de Central Florida. Lors du recrutement, le staff de l’école lui avait assuré qu’ il n’y aurait aucun inconvénient à ce que Marcus porte les chaussures de papa.

Le contrat unissant UFC à Adidas arrivant à sa fin, les négociations s’avèrent âpres et ce point de détail risque de coûter très cher à l’université. Car il stipule que la firme allemande est le fournisseur exclusif du staff technique et des athlètes, de la tête aux PIEDS.

Pour l’instant aucun accord n’a été trouvé entre les 2 parties, étant entendu dés le départ que Marcus ne reviendrait pas sur sa décision. Les négociations portent sur une durée de 6 ans, 3 millions de dollars et beaucoup d’équipements gratuits pour UCF, de son côté Adidas en est quitte pour un placement produit sans partage sur les hommes-sandwichs que sont devenus les athlètes. Ironie du sort, l’UFC pourrait être contrainte de mettre la main à la poche pour équiper les 15 disciplines, tous sports confondus, de son programme. Dans le pire des cas,  l’université risque de se retrouver sans sponsor du tout.

D’autant plus que Nike déjà très implanté en Floride avec University of Florida, Florida State et Miami, ne voit pas l’intérêt de mettre des ronds dans l’affaire.

Just like my poppa’

Baby Jordan, répète qu’il n’a jamais eu l’intention d’offenser quiconque. Il se réfugie, à juste titre, derrière l’histoire qui unit sa famille à la marque d’autant plus qu’il jouit depuis ses premiers pas sur un parquet de PE (Player Exclusive), c’est à dire de ses propres modèles de Jordans non commercialisés. Un traitement digne des plus grandes stars NBA (et de leurs enfants). A titre gracieux bien entendu. Pour le reste de la tenue, il se pliera au même traitement que ses petits camarades, bandeaux, survêtements, uniformes, maillots, chaussettes et tout le toutim.

Quoiqu’il en soit, il est difficile d’imaginer Marcus portant autre choses que des Nike.

La polémique va bien au-delà d’un simple contrat. Cela soulève le problème de l’amateurisme dans le sport américain. Le règlement drastique interdit aux étudiants de toucher de l’argent pour leurs performances.

Partant d’un bon sentiment, il est étonnant de voir  qu’au pays de l’oncle Sam, les écoles peuvent s’en mettre plein les poches et s’accaparer les bénéfices qu’engendrés par les programmes sportifs (billeterie, merchandising, droits TV…), mais un grand malheur guette les espoirs qui osent céder aux sirènes des billets verts. Eux, n’ont pas droit aux retombées qu’ils engendrent grâce à leurs exploits. En échange de la carrière qui leur est promise sur les terrains ou dans les bureaux, ils font voeu de pauvreté pour 4 longues années. Bon, il y a quand même des petits avantages, des à-côtés, tant qu’ils restent discrets.

Lebron n’a t’il pas failli passé à côté de sa carrière pour quelques malheureux t-shirts?

D’un autre côté, à l’instar de Sarkozy capitalisant sur le symbole Mitterand pour semer le trouble dans les rangs de la gauche, Adidas espérait peut être faire une O.P.A sur le nom Jordan en aliénant les pieds de mini-Me.

Une dernière alternative pourrait venir d’un généreux mécène anonyme, ayant foi aveugle en ce programme qui consentirait à se délester de quelques millions pour le bien de la communauté.

2+3=5

Voici quelques exemples des PE que Marcus a porté pendant ses années au lycée.

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