Le Coq sportif renoue avec son histoire en ouvrant un centre technique dans son fief historique à Romilly.
Le bâtiment, situé Avenue de la liberté, date du début du siècle dernier. Après une entreprise de fabrication de tissus élastiques, c’est l’ecole Municipale de filles de romilly qui y prend ses quartiers, dès l’après-guerre. Mme Camuset a elle-même fréquenté cette école où l’atelier de gravure des cadres de flocage remplace aujourd’hui le garage à vélo des jeunes romillonnes.
Au milieu des années 60, la famille Camuset rachète le bâtiment, pour y installer une partie de sa confection.
En 1988, le coq sportif cesse son activité industrielle lors de la revente de la marque : le coq quitte romilly. Le bâtiment reste dans la famille puisque Mr et Mme Camuset y installent un magasin où ils vendent les deuxièmes choix d’usine, imaginant là l’un des premiers magasins d’usine qui ont fleuri depuis dans la région de Troyes.
Plus tard, la nouvelle équipe dirigeante décide de redonner l’impulsion au coq sportif en réconciliant l’héritage du passé et l’air du temps insufflé aux collections. Ainsi, elle se déplace dans l’Aube en 2009, pour apprécier le savoir-faire local et se replonger dans les archives de la marque. Pour prendre son envol sur la partie textile, Le coq doit développer son autonomie, et cela passe par un centre de développement produit. Romilly représente le retour aux sources, la possibilité de renouer avec le savoir-faire originel de la maille. Le bassin troyen est une évidence, Romilly est un symbole. Alors que tant de marques ont été tentées par la délocalisation, il est indispensable pour la marque tricolore d’investir dans un centre de développement plus proche de ses équipes de design à paris, être au coeur du métier, et ce dans un bâtiment historique pour la famille Camuset. Point d’orgue de cette collaboration naturelle entre la marque, la Mairie et Mme Camuset, un musée devrait ouvrir ses portes dans la seconde partie du bâtiment, juste à côté du Centre technique textile du coq sportif. Afin de faire revivre l’esprit des bonneteries à romilly, le musée sera vivant et offrira donc aux visiteurs, dès début 2012, la possibilité de voir des machines d’époque fonctionner.
Le coq sportif, qui fait la fierté de romilly depuis plus d’un siècle, a l’honneur de pouvoir à nouveau y écrire son histoire pour les nouvelles générations de sportifs et d’amoureux du sport, de tous horizons.