Affranchi de sa dualité pratiqué avec Reso, l’artiste investit la galerie Loft du 34 et dévoile sa première exposition personnelle. Mondé y présente ses deux ans de recherche sur différentes matières : bois brûlé, ciment, résine, toiles, papiers… Divers supports où ses élégantes calligraphies d’inspiration orientale prennent chair et entrent en résonnance avec la lumière, les lombres et les reliefs.
Sa proposition artistique est inspirée du Shou-sugi-ban, une technique japonaise ancestrale qui permettait de protéger les bois de bardage par carbonisation. Le bois devenu imputrescible et inattaquable par les parasites prend traditionnellement l’aspect « d’écailles de tortue ». Une belle palette de noirs satinés, veloutés, charbonneux, brillants avec laquelle joue subtilement Loïc Mondé.
Cet authentique graffeur poursuit sa recherche sans s’égarer et sans perdre de vue la vitalité du graffiti originel. Il propose, comme une évidence très aboutie, des oeuvres sombres tatouées de lettres puissantes. Il multiplie les niveaux de lecture, à travers une esthétique des mots propres, créant un jeu de piste qui laisse place à une oeuvre abstraite.