Flaneurz : la mobilité urbaine alternative et tendance

Flaneurz

Flaneurz remet les rollers quad au gout du jour. Ils promettent un déplacement urbain original et ludique, alternatif aux transports aux communs et à l’encombrant vélo. Nous avons testé pendant deux semaines l’innovation 100% Made In France.

Les chanceux nés dans les années 70 et 80 se souviennent de l’âge d’or du patin à roulettes et surtout des rollers quad.  Ils ont permis de transformer l’espace urbain en un terrain de jeu accessible à toutes et tous. Le roller a été le premier sport urbain, un moyen de s’émanciper des  règles et d’accéder à une forme de liberté. Le roller avait ses codes et ses lieux, comme le Trocadéro, avec ses slaloms géants et ses rampes de sauts, la Défense, le Pont Notre-Dame, l’Opéra Bastille, ou encore l’esplanade du Musée d’Orsay. Paris était alors du skate parc géant où les participants avalaient chaque jour des kilomètres de bitumes pour se rendre d’un spot à un autre, montrer ses skills en se déhanchant à la Main Jaune ou tout simplement pour aller en cours. Bien avant l’engouement autour de la petite reine et des modes de déplacements urbains alternatifs, le roller skate constituait déjà une mobilité éco-responsable, alternative et excellente pour la santé !

Une idée simple à lascension fulgurante

Je me souviens que chaque rider apportait le plus grand soin au choix des composants et montait soi-même sa paire de quad. Platine, roulements à billes, trucks, barre de protection, couleurs des roues Krypto, jusqu’au choix du modèle de la Sneakers, rien n’était laissé au hasard. La seule contrainte consistait à avoir une seconde paire de chaussures dans son sac pour ne pas se retrouver en chaussettes en cours, dans les magasins ou dans le métro. L’idée de génie de Flaneurz est d’avoir conçu un système qui permet de fixer le châssis de roller skate à sa paire de sneakers préférée. Une idée simple au départ, à laquelle tous les riders ont pensé, mais que personne n’avait vraiment réussi à mettre en œuvre… jusqu’à la rencontre en 2014 entre Florian Gravier et d’Arnaud Darut-Giard.

Florian, amateur de roller skate depuis son enfance, et Florian, alors aux Arts § Métiers, développent ensemble pendant deux ans le premier prototype qui permet de réaliser des quads à platine amovible. Un système de fixation qui permet de greffer presque n’importe quelle paire de chaussures sur les châssis roulants. Le système est alors breveté, approuvé par les podologues et un grand nombre de patineurs experts.

Entre 2014 et 2020, le développement de Flaneurz est fulgurant. L’opération de crowdfunding lancée en 2014 récolte près de 100 000 euros, leur permet d’ouvrir leurs premiers locaux et d’obtenir les premiers clients. En 2016, ils gagnent le Grand Prix des Talents des cités qui récompense la mise au point du système ingénieux. Il offre en outre une visibilité à la marque qui se traduit par des collaborations avec VEJA, Reebok, Fila, Dr Martens,… Quelques années seulement après le lancement de sa  première paire de sneakers on Wheels à partir d’une paire Jordan 10 AF1 Fusion continue son développement en exportant ses rollers à travers 48 pays.

Marcher et rouler avec sa chaussure préférée

Le système Flaneurz ne se limite pas à offrir une paire de roller skate amovibles mais de greffer des roues à paire sneakers préférée ! Autrement dit, la mode et la mobilité en un seul produit.  Vous roulez et marchez à votre guise, le passage d’un mode de déplacement à l’autre ne nécessitant que quelques secondes. Flaneurz propose des sneakers équipées des parties roulantes et offre également la possibilité de transformer une paire de chaussures personnelle en rollers détachables. La classe ! Chaque roller détachable est fabriqué à la main, un à un. Six machines et deux heures de travail sont aujourd’hui nécessaires à leur production, dans leurs ateliers, en région parisienne. Afin de s’adapter aux pratiques et niveaux de patinage, Flaneurz propose trois gammes de parties roulantes. Le système mécanique, permettant la connexion entre la chaussure et la partie roulante, est commun. Les parties roulantes First sont adéquates pour débuter en roller, les parties roulantes Iconiques sont idéales pour les trajets urbains réguliers ainsi que pour les balades. Enfin, la gamme Premium s’adresse à une pratique technique et confirmée.

Un mécanisme de fixation très simple dutilisation

J’avais hâte de tester le concept Flaneurz. L’idée d’accoler une paire de Jojo ou AF1 à une platine roulante et de pouvoir les chausser et déchausser en toute liberté m’a séduit. Je suis convaincu que le roller est un moyen de déplacement idéal en milieu urbain ; Il permet une agilité, une polyvalence et un encombrement limité. Enfin, chausser des rollers skate c’est super tendance ! Je ne compte plus les regards ébahis et les interpellations pour me demander où j’avais trouvé ma paire de rollers quad montés sur des baskets Veja.

Les Rollers sont livrés dans une magnifique boite en carton, qui comprend les chaussures, la base roulante, la notice et une petite clé qui s’avère indispensable dans l’utilisation.

La fixation des sneakers aux patins demande quelques instants afin de familiariser avec le système. Après plusieurs essais, le chaussage se fait naturellement et devient très facile.  La séparation est encore plus rapide et facile. Il suffit d’insérer le petite clé dans le talon situé sur le châssis roulant. La chaussure est alors libérée de la partie roulante….le systéme On Wheels est très simple d’utilisation !

L’ensemble respire la qualité, tant sur les matériaux hauts de gammes, que sur l’assemblage qui est très minutieux et soigné dans le moindre détail. Il n’y a pas de jeu entre la platine et les chaussures ; un travail très précis et impeccable !

Sensations et liberté

 A l’usage, il n’y a aucune différence avec les rollers quad traditionnels.  Si vous êtes habitués, il ne vous faudra aucune adaptation. Pour les autres, il faut découvrir les appuis sur les rollers quad. Au demeurant, ils sont beaucoup plus stables que les rollerblades.

Les Flaneurz s’utilisent comme des quads classiques et j’ai retrouvé facilement  les sensations  perdues de mes randonnées dans les rues parisiennes. Une fois la confiance retrouvée, je m’essaye à faire une séance de slalom croisé avant, puis arrière, pour terminer sur une jambe,… c’est nickel, précis, et me voilà rajeunit de 20 ans.

Je prends la direction du Pont Notre Dame, puis les quais de Seine en direction du Parvis du Trocadéro. Je commence à sauter un trottoir, puis deux marches, trois, quatres,… les patins restent en placent et encaissent sans broncher les sollicitations de plus en plus exigeantes.

Arrivé au pied de la Tour Eiffel, la pluie se met à tomber. Un coup de clé sur le talons et je mets les platines dans le sac à dos afin de monter dans le premier RER.  Le système de fixation placé dans le semelle des chaussures se fait légèrement sentir lors des premières minutes de marches, avant de l’oublier complètement.

Arrivé place Saint-Michel, je rechausse la platine, direction le boulevard du Palais, puis Sébastopol. Le couloir vélo est bondé et je me décide à prendre les trottoirs. Je me faufile tranquillement entre les passants masqués sous le regard désintéressés de la maréchaussée… car oui, le patineur à l’avantage de pouvoir emprunter les trottoirs ! Les sensations sont top !

Au final, je suis conquis par le système le Flaneurz. Passer de la marche au patinage, en un rien de temps, tout en gardant un look branché ! What Else ?

Plus d’informations sur le site Internet de Flaneurz !